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Poèmes de Jean Watson Charles
Corps pour la montée des eaux
Et ton ciel à genoux comme le goût acre
D’un ciel incendié
Je ne verrai plus mon pays
Tant que la nuit ne sera pas prostituée
Ma voix contre tout appel
Et des chemins aux colliers de joies
Ma voix chant de mer
Comme un émerveillement à la tombée du soir
La mer des caraïbes est en moi
Et t’appartient jusqu’à ton épaule décapitée
Je ferrai les eaux la débauche de toute les îles
Où les fleurs jonchent les souvenirs
La vie s’écoule dans la vie comme un bonheur inouï
Les voix figées dans le ciel
Comme un grand voilier
Quand la nuit ardente te conduira dans le sillage des mers
N’oublie pas que le coeur du poète est à la traversée des chemins
Et chaque refrain est un silence pour un grand jubilé
Et les sources les plus secrètes sont comme des ressacs
Où les nuits passeront comme le vent
Avec leurs écharpes en bandoulières
(extrait de “Plus loin qu’ailleurs”, inédit 2012)