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Beyoncé chantera sur scène pour Barack Obama
Beyoncé assurera le show pour Barack Obama le 21 janvier ,devant le Capitole à Washington. (Crédits photo: Handout/Reuters) Crédits photo : © Handout . / Reuters/REUTERS
La jeune femme va interpréter l’hymne national, lors de l’investiture du président américain, le 21 janvier à Washington.
D’après USA Today, la jeune femme s’attaquera à l’hymne américain, The Star-Spangled Banner. Un entraînement à la hauteur pour l’interprète de Halo, qui se produira également lors de la mi-temps du Super Bowl, le 3 février.
Lors de l’événement, Beyoncé sera accompagnée de Kelly Clarkson, la première gagnante de l’émission American Idol qui se produira sur My Country, ‘Tis of Thee, un titre porté par Aretha Franklin, lors de la première investiture du président Obama. Le chanteur folk James Taylor, un incontournable outre-Atlantique, accompagnera les deux artistes, en interprétant America The Beautiful.
Un cinquième album au printemps
Le poème d’inauguration sera lu par Richard Blanco, un poète latin homosexuel. Son travail se veut être «l’intersection de son identité culturelle en tant qu’homme cubano-américain gay», rapportent les organisateurs. Un choix révolutionnaire pour Barack Obama, le premier président américain à se déclarer en faveur du mariage homosexuel.
En 2009, Christina Aguilera, Shakira, U2 et Usher avaient assuré le spectacle devant 400.000 personnes.
L’année démarre en trombe pour la compagne de Jay-Z. Absente de la scène musicale pour s’occuper de sa fille Ivy Blue, l’ancienne Destiny’s Child reviendra avec un cinquième album prévu au printemps. Un documentaire autobiographique qu’elle a réalisé et produit sera, par ailleurs, diffusé à la télévision américaine, le 16 février.
La Corée du Nord relance sa fusée
Pyongyang remet sur le pas de tir Unha 3 pour répondre à une triple équation : internationale, régionale et de politique intérieure.
D’abord, sur le plan stratégique, Pyongyang joue à merveille avec le calendrier des grandes puissances. Le jeune Kim Jong-un a su patiemment attendre son heure, faisant profil bas pendant les transitions politiques qui se sont déroulées cet automne à Pékin et à Washington. Pour ne pas exaspérer un peu plus son parrain chinois, le dirigeant nord-coréen s’est abstenu de tout coup d’éclat durant le délicat passage de témoin entre Hu Jintao et le nouveau numéro un chinois Xi Jinping.
“Grave provocation”
Surtout, le royaume ermite a observé de près le duel Obama-Romney et s’est bien gardé d’utiliser ses cartouches tant que l’identité du président américain n’était pas connue. Pas question de gâcher de précieuses munitions à perte. Un accord secret aurait même été passé cet été avec la Maison-Blanche pour épargner au président sortant une crise en pleine campagne électorale, affirme la presse sud-coréenne. Ainsi, un mystérieux vol de l’US Air Force avec à son bord un conseiller d’Obama s’est rendu à Pyongyang le 17 août dernier, selon le quotidien Donga Ilbo.
Il faut croire que les espoirs nord-coréens d’un geste d’ouverture en retour ont été déçus. “Obama n’a fait aucune proposition créative pour relancer les négociations. La fusée est un message envoyé à la récente administration pour se rappeler à son bon souvenir”, explique Paik Haksoon. Car dès le lendemain de sa réélection, le président démocrate s’est rendu à Rangoon, un ancien allié de Pyongyang d’où il a appelé le régime nord-coréen à s’inspirer des réformes du printemps birman. Une véritable provocation pour la dynastie des Kim qui redoute plus que tout l’indifférence de Washington.
Le Nord ouvre donc délibérément un énième chapitre de tension avec l’Amérique. Comme prévu, le Département d’État a immédiatement dénoncé le projet de lancement comme une “grave provocation”, soulignant qu’il contrevenait aux résolutions du Conseil de sécurité qui interdisent au Nord l’usage de toute technologie balistique. Pour le Pentagone, la fusée Unha 3 camoufle un test de missile Taepodong 2 d’une portée théorique de 6 700 kilomètres qui pourrait un jour menacer le territoire américain.
Pression
Pyongyang réplique aux accusations américaines en proclamant son droit souverain à l’exploration spatiale “pacifique” et a choisi, là encore, le moment favorable pour justifier ses positions. Car la semaine dernière, sa rivale capitaliste, la Corée du Sud, alliée des États-Unis, a tenté d’envoyer dans l’espace sa première fusée “Naro” développée conjointement avec la Russie. En relançant Unha 3 dans la foulée, le Nord peut souligner à souhait le “deux poids-deux mesures” de la communauté internationale, avec l’appui tacite de la Chine et de nombreux pays en développement.
D’autant qu’en cas de succès d’Unha 3, le jeune leader touchera le jackpot en matière de propagande tout juste un an après son accession au pouvoir. Car la fenêtre de tir coïncide parfaitement avec la célébration du premier anniversaire de la mort de son père Kim Jong-il le 17 décembre, à qui il a succédé. À l’heure où le fossé économique avec le Sud est béant, ce succès technologique face au frère ennemi serait un triomphe pour le jeune Kim, alors qu’il tente d’établir son emprise sur ses 23 millions d’habitants. Les scientifiques nord-coréens affirment avoir corrigé les “erreurs” ayant conduit à l’échec du lancement de la fusée en avril dernier, qui avait explosé au-dessus de la mer Jaune.
Enfin, cerise sur le gâteau, le tir d’Unha 3 permet de provoquer une dernière fois le président sud-coréen Lee Myung-bak, surnommé le “traître” par la propagande, quelques semaines avant la fin de son mandat. Lee, avocat d’une ligne dure face au Nord, a immédiatement accusé le Nord de vouloir brouiller l’élection présidentielle prévue le 19 décembre. Là encore la date choisie pour le tir n’est pas anodine. Cette nouvelle crise dans les relations intercoréennes permet d’accentuer la pression sur les deux principaux candidats à la succession Lee sans pour autant brûler les ponts avec la future administration qui prendra ses fonctions en 2013. “La fusée peut être une façon de faire monter les enchères avant de s’asseoir à la table des négociations l’an prochain”, analyse une source diplomatique occidentale basée à Séoul. Bref, si Unha 3 s’annonce comme un cadeau de Noël empoisonné à la Maison-Blanche, elle est tout sauf un caprice insensé du dictateur le plus mystérieux de la planète.
Source: Le Point
Obama, Thanksgiving et la peine de mort
Pour Daniel Salvatore Schiffer, le président des États-Unis a pris ceux qui croyaient en lui pour les dindons de la farce
Le premier génocide de l’histoire
D’où notre perplexité : étrange, donc, que ce président, Prix Nobel de la paix et dont les ancêtres furent des esclaves, se prête d’aussi bonne grâce (c’est le cas de le dire) à la commémoration de ce qui s’avéra ainsi là, via cette sanguinaire guerre de conquêtes territoriales, le prélude au premier génocide – la quasi-extermination des Indiens d’Amérique, précisément et, plus tard, leur abjecte concentration en d’infâmes réserves dites “naturelles” – de l’histoire moderne !
Mais passons : il est vrai qu’Obama, qui n’aura strictement rien fait jusqu’ici pour mériter les honneurs de l’Académie d’Oslo, hormis quelques beaux discours théoriques (c’est plutôt le prix Nobel de littérature, censé récompenser phrases et mots, qu’il aurait alors fallu lui attribuer), n’en est plus à une contradiction ni à une baliverne près. Que la nation que ce bavard préside depuis maintenant près de cinq ans – et que l’on dit par ailleurs être (sans rire) la plus grande démocratie du monde – occupe la troisième place du podium en matière de peine capitale, juste derrière l’Iran et la Chine, mais avant même les dictatures religieuses pratiquant la charia (l’Arabie saoudite, le Bahreïn, le Qatar, la Somalie…), ne semble pas trop le déranger. Pas un seul petit mot, en effet, n’a jamais été prononcé par son illustre personne, pourtant friande donc de belles paroles, à l’égard des condamnés à mort de son pays, où la Californie vient par ailleurs de rejeter, à une écrasante majorité, l’abrogation de la peine de mort.
Exécutions capitales
Pensez : 218 exécutions par injonction létale (l’un des pires supplices qui soit) ont déjà été effectuées depuis que Barack Obama a été élu président des États-Unis, en 2008, sans que celui-ci trouve à redire, du moins publiquement, ni même bronche ! À ceux qui voudraient le détail des chiffres, en ce macabre décompte d’assassinats légalisés (il est vrai très “high-tech” malgré parfois leurs très cruels “ratés” pour les plus inexpérimentés de ces bourreaux) dans les pénitenciers yankees, le voici donc : 37 en 2008 ; 52 en 2009 ; 46 en 2010 ; 43 en 2011 ; 40 pour l’instant en 2012. Une bonne et très stable moyenne, apte à satisfaire ces tortionnaires en col blanc et cravate “regimental” qui ne jurent que par la Bible : “In God we trust”, assure même, dans un bel encadré sur fond de billet vert, le sacré dollar !
Certes sais-je pertinemment bien que le président américain, aussi puissant soit-il, ne dispose d’aucun pouvoir au sein des 33 États (sur les 50 qui composent les États-Unis) pratiquant encore cet inique et barbare châtiment. C’est là une prérogative, quasiment exclusive, de leur gouverneur respectif. Mais enfin, les abolitionnistes (dont je suis) de la peine de mort s’attendaient tout de même à ce qu’un homme aussi influent que Barack Obama profite de son incomparable stature politique, auréolée du très prestigieux prix Nobel de la paix de surcroît. Ils espéraient qu’ils tentent d’infléchir un tant soit peu, nanti de sa bonne parole justement, la conscience de ceux qui décident ainsi, sans pitié ni remords et avec une insensibilité défiant tout cynisme, du sort – la vie ou la mort – de dizaines d’êtres humains, et parfois, qui plus est, innocents (tels Troy Davis ou Hank Skinner, tous deux victimes d’une terrible erreur judiciaire) ou à la limite de la déficience mentale (telle Teresa Lewis, qui, à l’époque du crime dont elle a été accusée, était sous l’emprise du véritable meurtrier).
D’où cette seconde perplexité : que ne sont-ils donc, ces pauvres hommes et femmes retenus captifs dans les angoissants couloirs de la mort, des dindes ? Peut-être auraient-ils ainsi un jour la chance, paradoxalement, de trouver grâce aux yeux de l’inénarrable Obama, ce démagogue hors pair (avec un autre silence assourdissant, allié à une non moins consternante inaction, sur le processus de paix au Proche et Moyen-Orient, sur le camp de prisonniers de Guantánamo, sur le port d’armes à feu, sur l’émergence de l’intégrisme islamiste au sein des révolutions arabes…), dont les plus naïfs d’entre nous – ceux qui ont cru un peu trop rapidement à ses discours de circonstance et autres vaines promesses – se révèlent être aujourd’hui les dindons de la farce !
Philosophe, auteur de “La Philosophie d’Emmanuel Levinas – Métaphysique, Esthétique, Ethique”(Presses Universitaires de France), porte-parole francophone du Comité International contre la Peine de Mort et la Lapidation (“One law For All”), dont le siège est à Londres.